Accompagnement œuvre d'art - Les Nids de Lise Thiollier
Initiation aux techniques de constructions en terre crue et accompagnement techniques d'une œuvre en torchis
Lise Thiollier a sollicité le Collectif de boue pour appréhender et comprendre les grands principes de la construction en terre crue, ces spécificités et ces valeurs.
Grâce à un mélange allégé et à une mise en oeuvre adaptée à des formes organiques c'est vers la technique du torchis qu'a été orientée l'artiste pour son projet.
Pour lui permettre de devenir autonome dans la création de son œuvre, nous avons formé Lise Thiollier à cette technique en utilisant des prototypes pour déterminer la mise en œuvre et le mélange le plus adapté.
Pour Lise Thiollier, le nid est à la fois une forme qui accueille la vie, un réceptacle qui retient l’eau de pluie et un symbole pour l’habitat.
L’installation Les nids, déployée dans l’espace du Haïdouc, constitue le prototype d’une sculpture fonctionnelle et utilisable. Elle est réalisée à partir de savoir-faire traditionnels, avec des matériaux naturels et durables. Son design est conçu pour s’éprouver au fil des expositions à venir et s’adapter, à terme, aux conditions de l’espace public.
Les nids prend la forme d’une sculpture « habitable », où venir s’asseoir, se ressourcer, se lover, prendre le temps de l’écoute. Les bandes sonores travaillées par Lise Thiollier en collaboration avec Luize Nezbertenous plonge dans un voyage fait de sel, de crystallisation, de flamands roses et d’énergie. Elle s’inscrit dans la continuité des recherches en cours de l’artiste sur l’exploitation du sel de lithium du désert d’Atacama (Chili).
Dans son ensemble, cette proposition interroge les contradictions de nos modes contemporains d’habiter le monde et nos environnements proches, entre sur-consommation, course à la performance, à la croissance économique, à l’accumulation et aspiration à ralentir dans une décroissance globale. Cet horizon, désirable, est sous-tendu dans Les nids par le principe d’écologie au sens étymologique du terme, à savoir d’étude de l’habitat ; une invitation à revoir notre façon de fonctionner, en prenant le temps, que ce soit celui de l’observation ou bien de l’écoute. À l’échelle de l’œuvre, extension symbolique du nid, il s’agit pour l’artiste de créer un espace propice à l’expérience de l’intimité qui se noue dans la durée depuis sa phase de recherche et d’élaboration jusqu’à son partage par l’usage.
Tiré de devenir.art
Partenaires :
Date :
Janvier 2024
Lieu :
Public :
Artiste
Durée de l'atelier :
1 jour + Accompagnement distanciel
Photographe :
Lise Thiollier, Hugo Larroche